OHCHR

un groupe de jeunes

Alors que débute la deuxième Décennie internationale pour les personnes d'ascendance africaine, des voix s'élèvent pour réclamer justice, reconnaissance et changements réels. 

Deux personnes debout devant un bâtiment, vêtues de t-shirts blancs sur lesquels est inscrit « WE ARE Voting ».(nous votons)

abelo Motlhophe n’aurait jamais imaginé qu’il troquerait son emploi de nettoyeur contre un poste de dirigeant pour les autorités locales. Après avoir assisté à un atelier d’éducation civique dans un bâtiment qu’il nettoyait, il a pourtant décidé de changer de cap. L’atelier était organisé par Activate! Change Drivers, un réseau sud-africain d’autonomisation des jeunes qui encourage ces derniers à participer à la vie civique. Ce réseau est l’un des nombreux groupes de jeunes engagés qui collaborent avec le Bureau régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’Afrique australe.

Un médecin prend l'empreinte du pied d'un nouveau-né

Malgré les progrès accomplis, des millions d'enfants ne disposent pas d'un acte de naissance. Mais des systèmes d'enregistrement numérique universels et inclusifs pourraient aider à faire respecter leurs droits.

illustration de personnes tenant des pancartes et s'embrassant

La bande dessinée A pathway to compassion (une voie vers la compassion) raconte l’histoire d’Elizabeth et de sa lutte contre l’insécurité de sa situation migratoire, ainsi que le pouvoir de la solidarité. Illustrée par Magda Castría, artiste, féministe et militante argentine, cette bande dessinée rappelle selon elle que chaque personne peut contribuer à exiger des systèmes et des règles plus équitables en matière de migration. À travers son histoire, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme souhaite faire prendre conscience de l’importance des voies de migration régulière.

Deux bras tendus à travers les barreaux d'une cellule.

Livia Sant'Anna Vaz, qui fait partie des rares procureurs d'ascendance africaine au Brésil, a pu constater par elle-même la façon dont un système judiciaire majoritairement blanc continue de déshumaniser les personnes d’ascendance africaine, alors même qu’il prétend faire respecter la loi. Selon le HCDH, le racisme systémique reste ancré dans tous les pays du monde et affecte chaque étape de la procédure pénale impliquant une personne noire, que ce soit l’arrestation, les poursuites, le procès, la déclaration de culpabilité, la condamnation ou l’exécution de la peine. Le programme de transformation pour la justice et l’égalité raciales du HCDH contient 20 recommandations visant à éradiquer le racisme systémique et à faire face aux séquelles du colonialisme et de l’esclavage.

Un garde forestier bolivien conduisant son bateau à moteur en Amazonie bolivienne.

« J’ai grandi avec un profond respect pour la nature. J’ai appris dès le plus jeune âge à respecter les ressources naturelles et la biodiversité », a déclaré Marcos Uzquiano Howard, garde forestier bolivien et défenseur de la forêt amazonienne. Élevé dans la forêt du nord de la Bolivie et bercé par le savoir de ses ancêtres, il a fait de cet héritage un mode de vie : protéger la terre, la biodiversité et les personnes qui l’habitent. Malheureusement, son engagement lui a valu d’être victime de harcèlement institutionnel, de licenciement arbitraire et de menaces. Dans le cadre de son travail en Bolivie, le Bureau du HCDH pour l’Amérique du Sud surveille en permanence la situation des défenseurs des droits humains, en particulier ceux qui travaillent sur les questions environnementales et dans les territoires autochtones.

Dos d'une personne aux cheveux tressés et arrière-plan représentant un paysage urbain futuriste avec de grands bâtiments réfléchissants dont les surfaces présentent des motifs en forme de circuit.

Près de quatre ans après sa création par l’Assemblée générale, l’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine, qui sert d’organe consultatif auprès du Conseil des droits de l’homme, de mécanisme de consultation pour les personnes d’ascendance africaine et de dispositif œuvrant à l’amélioration de la sécurité, de la qualité de vie et des moyens de subsistance de ces derniers, a tenu sa quatrième session à New York du 14 au 17 avril 2025. Le thème principal de la session était « L’Afrique et les personnes d’ascendance africaine : unis pour une justice réparatrice à l’ère de l’intelligence artificielle », à l’heure où les appels mondiaux à des réparations face à l’héritage de l’esclavage et du colonialisme revêtent une nouvelle urgence. À l’ère numérique, les inégalités systémiques risquent d’être reproduites à travers la conception, l’utilisation et la réglementation des technologies numériques.

Vue de la jungle du Darien

La jungle du Darién, à la frontière entre le Panama et la Colombie, est un labyrinthe de rivières peuplé d’animaux sauvages et où la chaleur humide et oppressante enveloppe tout. Il s’agit d’une voie de transit et de destination pour les migrants et les demandeurs d’asile. Afin de mieux comprendre ce qui se passe sur cette route migratoire, le HCDH, en collaboration avec les bureaux de médiation du Panama et du Costa Rica, ont lancé et mis en œuvre un outil technique de suivi et d’analyse des violations des droits humains subies par les migrants en transit au Panama. Cet outil est devenu indispensable pour la collecte de données et l’élaboration de mesures efficaces en réponse aux risques et aux violations que subissent les migrants.

un groupe de jeunes assis sur des fauteuils

De jeunes militants mènent la lutte contre les déchets toxiques et les menaces climatiques, réclamant la justice environnementale et des solutions durables pour protéger les communautés et les droits humains.

Photo de deux personnes portant un gilet « presse » et d’un agent de sécurité, vus de dos et sortant d’un bâtiment décrépit.

« La confiance des gens qui veulent que la vérité éclate, qui veulent témoigner et qui veulent que les choses changent dans ma région... Ce sont eux qui m’ont donné la force de faire ce travail ». Manuel Calloquispe Flores travaille comme journaliste depuis 15 ans et enquête depuis plus de 10 ans sur l’exploitation illégale de l’or à La Pampa, dans la région amazonienne du sud-est de Madre de Dios, au Pérou. L’exploitation minière n’est pas autorisée dans la région en raison de ses effets néfastes sur la préservation. Depuis 2011, entre cinq et quinze hectares de terres sont déboisés chaque jour et plus de 600 tonnes de mercure ont été déversées dans le sol pour extraire de l’or.

Au Honduras, un homme portant un chapeau fait face à la caméra et regarde vers une rivière.

Dans les années 1970, le Bajo Aguán fut l’épicentre de la réforme agraire au Honduras. Des centaines de familles ont été déplacées du sud et de l’ouest du pays vers ces terres fertiles, dans le cadre d’un processus de migration induite, poussées par la promesse d’une vie digne. La population rurale, y compris les paysans et les travailleurs agricoles, est souvent confrontée à la discrimination systématique et à de nombreux problèmes liés aux droits humains. Depuis 2022, le HCDH fournit un soutien technique, recense les violations, aide les procureurs et accompagne les procédures judiciaires en tant qu’observateur international. Il a également contribué à la signature de l’accord du 22 février 2022 entre le Gouvernement et les organisations paysannes.

Une banderole dans la rue montrant le portrait d'une femme et appelant à la solidarité avec les femmes iraniennes.

Maryam a été contrainte d'enregistrer un message pour ses parents alors qu'elle était détenue et qu'elle risquait d'être exécutée pour avoir protesté contre la discrimination systémique à l'encontre des femmes et des jeunes filles en République islamique d'Iran. Malgré sa peur, elle a exprimé sa détermination, affirmant qu'elle mourrait dans un but précis. Deux ans et demi après le début des manifestations, les femmes et les filles en Iran sont toujours victimes de graves persécutions. Un récent rapport des Nations Unies sur les droits humains confirme que les autorités iraniennes appliquent de nouvelles restrictions aux droits et intensifient la répression à l'encontre des partisans du mouvement « Femme, vie, liberté ». Le rapport (pdf en anglais) a été récemment présenté au Conseil des droits de l'homme à Genève.

Un groupe de jeunes se tenant par la main et fermant les yeux.

Pendant des décennies, les gouvernements ont adopté une approche largement punitive pour contrôler les stupéfiants. Les experts des Nations Unies estiment que les résultats obtenus ont été catastrophiques et dénoncent de nombreuses conséquences néfastes. Toutefois, d’importants progrès ont été réalisés ces dernières années. Des Philippines au Ghana, en passant par le Pakistan et la Colombie, plusieurs pays adoptent actuellement des politiques qui s’éloignent des mesures punitives et de la criminalisation pour adopter une approche plus humaine et plus efficace, axée sur la santé publique, la dignité et les droits humains.

Illustration de nombreuses silhouettes colorées

Sanela Bešić et Irma Velásquez Nimatuj sont toutes deux nées dans des communautés qui ont longtemps été confrontées à un racisme structurel et institutionnel : la première en tant que femme rom en Bosnie-Herzégovine, et la deuxième en tant que femme maya k'iche' au Guatemala. Bien que leurs situations soient très différentes, leur expérience de la discrimination raciale est similaire. Alors que la communauté mondiale célèbre le 60e anniversaire de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, les inégalités raciales persistent et affectent la vie de nombreuses personnes à travers le monde.

Une journaliste regarde l'écran de son téléphone portable en train de filmer

Hawa Ba est reporter pour Initiatives New, un site en ligne créé en 2017 qui se concentre sur les droits humains et les questions sociales, et membre du réseau des journalistes mauritaniens sur les violences faites aux femmes et aux filles.